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Somme totale des dons : 15.754 euros Résultats sportif : 38 h 44 - 821éme / 1.511 arrivants (539 abandons) Je vous propose un petit récit de ma course que vous avez tous faite avec moi…Il est exactement 18h44 en ce samedi 19 octobre 2002. Une heure et une date qui resteront à jamais gravées dans ma mémoire. La nuit vient de tomber sur le stade de La Redoute, mais le public emplit l’arène des « rescapés » de cette 10ème Diagonale des fous par ses encouragements nourris et chaleureux. Je retire délicatement mes chaussures. Il me semble que le pire reste à découvrir tant mes pieds me font souffrir. La douleur a été mon compagnon de parcours sur près de 70 kilomètres. De grosses ampoules aux talons et sous le dessous des pieds ont ralenti ma progression. Mais ce n’est plus qu’un détail désormais, tant le Bonheur , ô combien sublimé par la joie d’avoir réussi, est présent… Je viens tout juste de franchir la ligne d’arrivée de cette formidable course au terme de 127 kilomètres d’efforts sur les « montagnes russes » de l’Île de La Réunion. Cette épreuve aura tenu toutes ses promesses. L’engagement physique y est total. Il n’y a pas de place pour les « grandes gueules » et les « gros bras ». Seule la détermination du coureur solitaire, accroché à son opiniâtreté et chatouillé par un brin de folie, donne à ce « pèlerinage » toutes ses lettres de noblesse. Je suis heureux d’avoir enfin pu donner forme à mon projet « Un Cœur à Battre ». Jamais une arrivée de course n’aura été aussi émouvante. Cette ligne que je venais de franchir, c’est toute une équipe qui la franchissait avec moi… 4h00 vendredi 18 octobre Stade de Langevin
Nous traversons les innombrables champs de canne à sucre éclairés çà et là par les lumières intenses des tracteurs sur le bord des chemins. Il est un peu plus de 4 heures du matin et les agriculteurs locaux sont nos premiers supporters dans la fraîcheur et la pénombre de cette fin de nuit tropicale. Le chemin se fait de plus en plus raide. Le peloton des coureurs s’étire petit à petit, mais je sais que le sentier très étroit qui mène au volcan de la Fournaise, ralentira la course. Les consignes qui m’avaient été données lors de ma préparation mentionnaient ce 1er aspect tactique du raid. Il fallait donc partir ni trop vite, au risque d’épuiser toutes ses cartouches, ni trop lentement, afin d’éviter ce bouchon préjudiciable, vu l’attente qu’il peut occasionner. Il est vrai que le sentier montant au volcan est raide et étroit ! Pour doubler, il faut être patient et funambule. Mieux vaut être sûr de son coup pour ne pas glisser sur le concurrent à dépasser, au risque de le blesser et/ou de se couvrir de ridicule…Eh oui ! j’ai vu quelques coureurs se couvrir d’humiliation et d’une belle pellicule de boue. Ils en étaient quittes pour disparaître au plus vite, emportant avec eux quelques décigrammes de plus dont ils se seraient fort bien passés. Heureusement, je me suis engagé dans ce goulet dans un temps raisonnable. Le peloton dans lequel je me suis placé avance à un bon rythme et le bouchon s’est formé après notre passage. La nuit est bien noire malgré un beau croissant de lune masqué trop souvent par de larges bandes de nuages. Les lampes des coureurs éclairent le chemin dessinant un long serpent de lumière accroché au flanc de la montagne, mettant en valeur ses moindres contours. L’atmosphère feutrée qui se dégage de la forêt que nous traversons me procure une sensation de bien-être, malgré la difficulté du parcours. Les « fauves » ont été lâchés au terme d’innombrables heures d’entraînement, de sacrifices et de préparations diverses. Il est temps de profiter de la manne que chacun d’entre nous est venu chercher à La Réunion. Les « fous » de cette Diagonale auront d’autant plus de plaisir que leurs émotions et leurs muscles s’émousseront sur les contreforts de cette citadelle qui ne semble pas vouloir céder aux assauts de cette horde de raideurs déterminés. Oui, nous sommes tous ici épris de ce joyau tropical, perdu au beau milieu de l’Océan Indien, et nous « luttons » à armes égales pour déjouer les moindres pièges qui pourraient nous pousser à mettre un genou à terre, ou, dans le pire des cas, mettre un terme à notre croisade. La route est longue. La vigilance est de rigueur. La faute, l’inattention et la fatigue peuvent ici avoir de lourdes conséquences. La nuit ne fait qu’amplifier cette mise en garde. Chaque coureur en est conscient, mais l’ivresse de notre excitation nous fait oublier parfois l’essentiel : la prudence. 9h36 Arrivée au volcan (Foc Foc) La mobilisation des bénévoles est impressionnante.
L’ambiance aussi. Les groupes musicaux ajoutent un peu de chaleur aux rayons du
soleil qui nous réchauffent petit à petit. Le ravitaillement est bien apprécié
de tous les
Après 20 minutes de pause « gastronomique », je reprends la course, encouragé par les nombreux spectateurs qui ont fait ce déplacement matinal jusqu’au volcan. Le décor ici est lunaire et grandiose. Les roches volcaniques qui diffusent la chaleur d’un soleil un peu plus vigoureux, nous font déjà oublier la fraîcheur et l’obscurité de notre ascension de cette nuit. L’Île Intense dévoile déjà ses reliefs les plus majestueux. Mieux que Tintin, j’ai pu courir sur la Lune ! Quel bonheur de fouler ce sentier dont les dégradés d’ocres à orangers donnent une coloration très particulière à notre passage. La lave fossilisée et pétrifiée par la furie des éruptions répétées du volcan, rappelle à chaque coureur qu’il pénètre à pas feutrés dans un sanctuaire chargé d’histoire.
Je progresse jusqu’à l’oratoire Sainte Thérèse d’où je
surplombe l’enclave démesurée du volcan. Ce sera la dernière image que je
garderai de cet endroit hors du temps, où le chrono et l’exploit n’ont pas de
prise. Puis commence la descente sur le Piton Textor où règne une ambiance de
fête. Le public s’est rassemblé nombreux en haut du piton pour supporter chaque coureur en acclamant son prénom, qui, il est vrai, est marqué en gros sur notre
dossard. Ça fait vraiment chaud au cœur ces encouragements personnalisés !
J’aborde la descente sur Mare à Boue, remonté comme une horloge ! Le paysage se
transforme rapidement. Je me sens bien. Nous traversons de nombreux champs où
paissent des troupeaux de vaches quelque peu intriguées par ce défilé continu de
coureurs. Les verts
12h25 Mare à Boue 43ème kilomètre Important ravitaillement avec une présence remarquée de
l’armée qui a convoyé les sacs Je repars pour l’ascension du «coteau » Kerveguen. Je n’ai que peu d’informations sur cette ascension. J’en ai davantage pour la descente ! C’est un peu ma bête noire tant les récits que j’ai pu lire ou entendre mettent en garde sur les dangers du sentier. Je verrai bien si ces propos se confirment… Nous pénétrons dans une zone boisée où le chemin devient de plus en plus raide au fur et à mesure que nous progressons. Les jambes se font plus lourdes et le souffle plus court. Mon cardio-fréquence mètre (mesure de la fréquence cardiaque) reste à un niveau raisonnable. La difficulté du moment est d’assurer ses appuis, car certains passages sont raides et particulièrement humides. Nous sommes depuis peu dans un brumisateur tropical et la mousse, bien présente sur les arbres, est là pour nous le rappeler. Il fait plus frais au fur et à mesure que nous prenons de l’altitude. Ce sentier me semble interminable. Je chute pour la 1ère fois dans un virage mal négocié et excessivement boueux. Ça va, pas de bobo ! Je suis même surpris que ma 1ère « gamelle » soit aussi tardive tant le parcours est accidenté. J’arrive enfin en haut de Kerveguen après trois heures
interminables. Je ne suis pas parvenu à doser mes efforts, par 17h34 Cilaos (mi-parcours) 63ème kilomètre Françoise est là. Il me tarde de la revoir pour savoir si
tout s’est bien passé pour elle depuis que je l’ai laissée au départ. Je pointe
au contrôle et je ne tarde pas à lui faire part de mes impressions sur cette 1ère
moitié de la course. Après une douche bien utile (!), nous nous penchons sur mes
problèmes d’ampoules qui se sont infectées et qui sont de plus en plus
douloureuses. Malgré tou La fraîcheur s’est installée et la reprise à froid est difficile pour les muscles et pour les pieds qui vont devoir me supporter encore pendant 64 kilomètres ! Le col du Taïbit est la prochaine difficulté. Là encore, de nombreux récits font état de coureurs en difficulté durant l’ascension, victimes d’hypoglycémie, de déshydratation ou de gros coup de fatigue… Le dénivelé n’est que de 1.200 mètres, une formalité pour tout randonneur bien entraîné. Mais à ce stade de la course, le problème doit être considéré autrement. J’ai pris le temps de me reposer à Cilaos et je compte sur cette petite trêve pour puiser toute l’énergie qu’il me reste, d’autant plus que le moral est resté intact ! Je m’engage, à la lumière de ma frontale, sur le sentier qui mène au Taïbit. On m’a conseillé de ne pas faire la course seul durant la nuit, pour éviter de se perdre et pour profiter d’une assistance rapprochée en cas de pépin. Les coureurs sont beaucoup plus dispersés maintenant. Je tente de rester avec un groupe de cinq personnes, mais leur rythme ne me convient pas et je double. La magie de la nuit me gagne rapidement. Tout est calme et feutré autour de moi. J’aime cette ambiance mystérieuse, presque mystique. Si la fréquence de mes pulsations cardiaques ne me rappelait pas que je suis en course, je dirais que tout ici invite à la méditation… Je suis euphorique. Je me sens si bien que j’active le pas et prend un certain plaisir à doubler les groupes qui se sont formés devant moi. L’ascension jusqu’au sommet me paraît courte proportionnellement au dénivelé. J’aurai doublé entre 70 et 80 personnes durant la montée. Suis-je entrain de puiser de manière excessive dans mes réserves ou est-il raisonnable de profiter de ce second souffle qui me porte jusqu’à Marla ? Les heures qui vont suivre me diront si cette option était payante… Je passe rapidement le col du Taïbit car le vent qui s’y engouffre a fait chuter le thermomètre ! La descente est plus pierreuse et le halot de la frontale ne me permet pas d’apprécier tous les pièges du sentier. Les chevilles et les genoux sont très sollicités et la course n’est pas toujours possible ou trop dangereuse la nuit. Il serait ridicule de tout hypothéquer à cause d’une mauvaise chute pour gagner quelques minutes… 23h37 Marla 74ème kilomètre Accueil très sympa des bénévoles qui tiennent le
ravitaillement. L’ambiance est très simple et très décontractée. Une soupe
chaude, des yaourts, des bananes et du chocolat : le bonheur ! Je m’assois pour
profiter de cette bonne humeur ambiante. Je n’ose délasser mes chaussures. Je
sais ce qui mijote là-dessous et je ne p Je poursuis la longue descente qui me mène jusqu’à la rivière des galets. En franchissant le col du Taïbit, j’ai changé de décor. Je plonge désormais dans le cirque de Mafate . Un cirque mythique ici à La Réunion, puisqu’il n’existe aucun accès par la route. Seuls moyens de communication et d’approvisionnement : les sentiers ou l’hélicoptère ! De quoi redoubler de prudence, surtout la nuit…Je suis toujours seul, mais j’apprécie cet isolement dans ce décor grandiose et majestueux. Je connais ce tronçon pour l’avoir fait de jour avec des amis il y plus d’un an. Le clair de lune laisse entrevoir les contreforts de Mafate, hauts, très hauts au-dessus de moi. Je me sens si petit dans cette enclave de géants. Les cailloux ont laissé place à un sentier de terre depuis le franchissement du gué de la rivière des galets. Ce passage a été périlleux, car les cailloux charriés par le cyclone Dina, ont imposé aux coureurs une gymnastique peu habituelle… Je commence la remontée sur La Nouvelle, le plus gros hameau (ilet) de Mafate. Je suis toujours fasciné par la nuit et ses mystères. Je progresse dans un dédale d’ombres chinoises. Qu’il est bon de savourer ces instants intemporels où la magie des lieux me fait oublier la course ! La Nouvelle se dévoile peu à peu. D’abord par le bruit des groupes électrogènes, qui mettent un terme à ce long silence auquel je m’étais habitué, puis par les halots des projecteurs qui illuminent les postes de contrôle et de ravitaillement. 3h22 La Nouvelle 82ème kilomètre Les coureurs ne se bousculent pas à ce ravitaillement. Nous sommes une poignée, les bénévoles bien plus nombreux. Des guitaristes se sont regroupés autour d’un feu de camp. Même au beau milieu de la nuit, le cœur de la course bat son plein ! C’est ça le Grand Raid ! Qu’on soit au milieu de la foule ou dans les endroits les plus reculés, il y aura toujours quelqu’un pour vous soutenir. J’apprécie et je savoure, même si le sommeil commence à me gagner. Je décide de ne pas m’attarder, car mes yeux se ferment tous seuls. Une poignée de raisins secs et une soupe devraient m’aider à tenir ! Je repars, mais je suis rattrapé très vite par cette grosse fatigue ! Après 1/2 heure de course, je capitule ! Après tout, les fous ont droit aussi à un peu de repos ! Je préfère dormir, puisque mon corps me le réclame. Je sors ma couverture de survie, après avoir cherché un endroit à peu près plat pour m’allonger. Je me suis écarté d’une bonne centaine de mètres du sentier pour ne pas être dérangé par le passage des coureurs. Je règle ma montre sur ¾ d’heure, pour attaquer l’ascension du col de Fourches avant la levée du jour. Cette trêve aura été des plus courtes, car je me souviens seulement de m’être allongé et d’avoir éteint ma frontale…puis j’ai entendu ma montre sonner. J’ai pensé sur le coup que je l’avais mal réglée, mais en regardant le cadran je me suis vite rendu compte que ma pause était déjà finie ! Dur dur le réveil ! Je me prépare à reprendre le chemin, avec la vitalité d’un escargot anémique ! Je sens la fraîcheur me gagner et mes pieds se font prier pour repartir. Même en pleine nuit, je me serais bien passé de mes ampoules ! J’atteins le col de Fourches au lever du soleil sous une épaisse brume. J’aborde la descente sur « le Bélier », pénétrant dans le dernier des trois cirques de La Réunion : Salazie. Je fais toujours ma course en solitaire et je m’émerveille plus que jamais de la beauté du paysage. J’assiste à mon 2ème et dernier lever du jour durant la course. C’est émouvant, car je sens bien que l’arrivée n’est « plus très loin » et que mon défi est sur le point d’être relevé. La descente sur Grand Ilet est un peu frustrante, car je ne peux plus courir. Mes pieds sont en feu ! La vue sur le cirque laisse entrevoir la montée tant redoutée sur la Roche Ecrite. Impressionnant ! Cette dernière ascension en a découragé plus d’un. Vu d’en bas, on dirait un mur ! 8h05 Grand Ilet 97ème kilomètre Dernier gros poste de ravitaillement. Un arrêt stratégique, car il faut repartir en bonne forme. Après 100 kilomètres de course, la plus grosse difficulté est à venir… Je prends le temps de me restaurer et de discuter avec les bénévoles, qui ont tout au long du parcours apporté leur bonne humeur, leur fraîcheur et leur dynamisme. Leurs encouragements nous font le plus grand bien. Je décide de profiter du poste de kiné et de podologie pour essayer d’arranger mes problèmes de pieds. Je fais la queue, mais l’attente est longue. Après 40 minutes, je capitule. Des coureurs peu scrupuleux passent devant les autres et j’ai l’impression de perdre mon temps. Je repars de Grand Ilet avec mes ampoules « sous le bras ». Dommage, car elles me font très mal et je sais que ça ne peut qu’empirer jusqu’à l’arrivée à St Denis. Je repars à froid, en boitant comme un petit vieux, pour l’ascension de la Roche Ecrite. Dès les premiers virages, le sentier me met tout de suite dans l’ambiance. Le pourcentage de la pente est impressionnant. Chaque concurrent se suit à distance régulière en une longue procession. Un bras de force s’est engagé entre la montagne et les « pèlerins de l’extrême ». Nous progressons dans un silence religieux, contraints de nous arrêter parfois pour reprendre notre souffle. C’est un véritable chemin de croix pour certains. J’apprendrai à mon arrivée qu’un hollandais expérimenté de 38 ans a trouvé la mort quelques heures après mon passage, sur ces mêmes pentes de la Roche Ecrite, en faisant une chute de 50 mètres. « A chacun son extrême », telle est la devise du Grand Raid. Même si nous nous engageons à affronter certaines difficultés, la fatalité devient vite implacable et insoutenable. Rien ne vaut la vie d’un homme, mais ce type d’accident aurait pu arriver à un marcheur du dimanche au même endroit par inattention. Comme une crise cardiaque peut venir nous cueillir au pied du lit en nous levant un matin. Le principe même de ce raid n’est pas à remettre en cause, comme les Trans-Atlantiques en multicoques. La passion se nourrit d’aventures et d’imprévus. Il revient naturellement à celui qui veut vivre intensément sa passion d’en évaluer les risques. La sagesse et la vigilance sont les seuls garde-fous qui doivent à tout moment nous rappeler à l’ordre. C’est parfois une question de secondes ou de centimètres… Quelle est longue cette ascension ! Les muscles et les articulations sont mis à rude épreuve. Il faut s’aider des bras pour saisir des branches, des racines, tout ce qui peut traîner au bord, ou sur le chemin, pour pallier à la fatigue et aux fréquentes ruptures de niveau. Il faudrait avoir des bottes de Sept Lieux pour escalader les rochers par endroits. Les pieds arrivent à ébullition (!) et je songe même à continuer pieds nus. Le tranchant de certains rochers me rappelleront vite à l’ordre ! Les longs câbles d’acier fixés à la roche en guise de mains courantes sont en vue. Je n’étais pas le seul à les attendre ces câbles ! Pour un aspect purement pratique certes, mais surtout parce qu’ils annoncent que le passage du col n’est plus très loin… Courage, c’est la dernière montée ! Arrivé au sommet de la Roche Ecrite, le brouillard nous
masquera le point de vue, mais je suis content d’y être parvenu à
Le parcours se dessine à travers une végétation tropicale
et l’océan n’est plus très loin. Contraint de ralentir, je profite de ce décor à
la Indiana Jones pour faire quelques photos. Je suis heureux, et même si
j’attends l’arrivée avec fébrilité, je savoure
Une dernière courbe se profile. Je pénètre dans l’enceinte du stade. J’allonge la foulée, bien que je souhaiterais prolonger indéfiniment ces instants magiques. LE BONHEUR !!! Plus que 100 mètres et mon DÉFI sera relevé ! Un petit signe de la main à Françoise, que j’aperçois furtivement, et la ligne sera franchie. Les applaudissements du public me portent jusqu’à l’arrivée, comme pour partager toutes ces images et ces émotions que je garde en moi depuis le départ. Ça y est ! Je franchis la ligne, presque étonné de devoir m’arrêter ! On ne peut arrêter une si belle équipe ! Celle qui me soutient depuis près d’un an pour « Un Cœur à Battre » ! J Grâce à vous, des enfants vont pouvoir VIVRE COMME LES AUTRES ET AVEC LES AUTRES. Vous avez pu leur montrer, en toute simplicité, que vous êtes des hommes et des femmes de CŒUR… Merci ! Philippe |
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